artisan maroquinier

Artisan maroquinier : transmission d’une passion

Marie Bodilis est l’artisan créatrice de la marque de Maroquinerie Dimanche. Chaque semaine, elle ouvre les portes de son atelier à Nantes pour initier les curieux aux techniques de fabrication de ses produits. Elle revient pour nous sur son parcours et l’influence de sa famille dans l’histoire de la marque. 

Bonjour Marie, tu nous racontes ton parcours d’artisan ?

Après un bac général, je me suis orientée en Arts Appliqués en intégrant une mise à niveau, puis un BTS en communication visuelle, complété ensuite par une licence et un master en graphisme. J’ai toujours été manuelle et je me souviens avoir été fascinée par les affiches du festival du Printemps de Bourges : je voulais moi aussi faire des affiches. Finalement, mon projet de diplôme a été la création d’une marque de papeterie autour de mes illustrations et de mes collages. Je faisais quelques salons pour vendre mes produits et je développais en parallèle mon activité de graphiste indépendante. Mais j’ai très vite compris que la réalité était bien différente de ce qu’on faisait à l’école et que je risquais de passer ma vie devant un ordinateur.. alors j’ai changé de voie et j’ai intégré le CAP maroquinerie de la Mairie de Paris tout en lançant ma marque Dimanche. Aujourd’hui la marque a 4 ans et je continue d’apprendre mon métier tous les jours !

Comment as-tu choisi la Maroquinerie ?

Je ne saurais pas dire exactement ce qui m’a amenée à travailler le cuir, simplement c’est une matière qui m’a toujours attirée. C’est une matière vivante et j’adore voir mes produits se patiner avec le temps !
Artisan du Cuir

Quel rôle a joué ta famille dans le choix d’en faire ton métier ?

Si on grattait encore plus, on pourrait dire que c’est un peu ma grand-mère qui m’a orientée vers la maroquinerie, car pour elle, « une bonne chaussure, c’est une chaussure en cuir » haha !
Plus concrètement, ma mère a toujours été très manuelle et m’a initiée à la peinture, à la couture, au bricolage, etc. Et surtout, elle m’a insufflé le soucis du détail et des choses bien faites.
Mon père s’est mis plus tardivement à la création et il tourne aujourd’hui le bois pour son plaisir. Il apprend lui aussi au fil du temps, en faisant des tests et en se donnant régulièrement des nouveaux défis techniques. Je suis très impressionnée par ce qu’il peut faire et on échange souvent sur nos « métiers ».

Comment ta famille t’inspire-t-elle dans ton métier ?

Avec ces deux parents créatifs, l’occasion était parfaite pour travailler ensemble sur quelques projets !
Ma mère a appris la tapisserie d’ameublement et nous avons réalisé à 4 mains la réfection de quelques fauteuils en remplaçant les tissus par du cuir.
Avec mon père, nous avons une collaboration sur des vases en bois tourné ! Il tourne les formes qui l’inspirent et me creuse le bois pour que je puisse y insérer du cuir. La réunion de ces deux matériaux nobles est parfaite !

Et ta touche personnelle ?

Je dirais mon cursus ? Le fait d’avoir une formation initiale de graphiste me fait appréhender la maroquinerie d’un angle différent.

Pourquoi as-tu choisi de proposer des ateliers ? Qu’est-ce qui te pousse à transmettre ?

C’est un peu de cette façon que j’ai appris les bases de la maroquinerie alors je suis contente de pouvoir transmettre aujourd’hui ce que je sais. Et il paraitrait même que j’ai fait naître une vocation, alors c’est une grande satisfaction !

Une anecdote d’atelier à nous raconter ?

Une dame est arrivée en atelier en nous disant que c’était sa fille qui lui avait offert ce moment mais qu’elle ne comprenait pas vraiment pourquoi car elle ne se sentait absolument pas manuelle. L’atelier démarre et je la sentais un peu fébrile, puis petit à petit elle a pris le rythme avec beaucoup de concentration. Le temps lui a manqué à la fin alors elle a terminé sa dernière couture chez elle. Je l’ai revue quelques jours après et elle était super contente de son porte-monnaie ! Elle l’avait terminé chez elle tranquillement, et l’avait montré à tous ses collègues. Elle m’a dit ensuite que ça l’avait débloquée et qu’elle prenait goût aux activités manuelles.

Artisan du Cuir

Comment tu te vois évoluer dans ton métier ?

Comme tout artisan entrepreneur, j’ai mille envies à réaliser mais le temps vient à manquer. On est à peine en été et je pense déjà à Noël ! Dans l’idéal j’aimerais emménager dans un atelier plus grand, avec une grande table pour accueillir mes stagiaires WeCanDoo 😀

Tu voulais faire quoi quand tu étais petite ?

Quand j’étais petite, je voulais être archéologue. Mais je crois que je n’aurais jamais eu assez de patience haha !

Si tu pouvais revenir en arrière, changerais-tu quelque chose de ton parcours ?

Il y a toujours des étapes qui auraient pu être plus fluides mais je crois que je ne changerais rien. Si je fais ce que j’aime aujourd’hui, c’est le résultat de ce parcours et de toutes les rencontres que j’ai faites en le suivant.

 

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