rencontre-lou-flanelle-artisan-styliste

Rencontre avec Lou de Flanelle, une artisan styliste

Artisan styliste et créatrice de Flanelle et L’Atelier de Styliste – un atelier boutique qui invite à découvrir son métier, Lou est une véritable passionnée. Rencontre.

Wecandoo : Que fais-tu dans la vie ? 

Lou : Je suis styliste professionnelle et ai depuis 5 ans développé mon entreprise L’Atelier de Styliste. C’est un concept qui permet de découvrir ce métier passionnant en suivant le parcours créatif d’une styliste : en réalisant soi même et à la main un vêtement sur mesure, en faisant son propre moodboard, en découvrant le croquis de mode, la broderie ou une autre technique… Tout cela de manière simple et personnalisée.

Comment l’artisanat est entrée dans ta vie ? Est-ce qu’il y avait déjà des personnes créatives dans ta famille ?

Ma mère faisait tous nos vêtements à la maison, couture, tricot, superbes déguisements également. Elle travaillait chez Balmain comme première main qualifiée. Lorsque je la regardais, je ne voyais pas de difficulté particulière à réaliser des choses magnifiques à la main ! Incroyable, non ?

Comment as-tu appris ce métier d’artisan styliste ? Quel est ton parcours ?

J’ai toujours aimé dessiner et me déguiser. Petite, le simple fait de porter tel ou tel vêtement était une porte ouverte sur l’imaginaire. Après le BAC, j’ai eu la chance d’intégrer une école de styliste et ensuite j’ai toujours travaillé dans l’industrie textile et le prêt-à-porter.

Quelle étape de ton métier préfères-tu ? Pourquoi ?

J’adore tout de ce métier : le dessin, la création, la recherche de nouvelles idées, les rencontres avec toutes sortes de savoir-faire et de personnes, les matières, les volumes qui prennent forme sous nos mains, le côté challenge de plaire aux clients ciblés… Depuis que j’ai quitté le prêt-à-porter,  je ne suis plus sous la pression excessive du timing, du prix, des résultats et c’est plaisant ! 

Aujourd’hui, en donnant ces cours, j’adore aider – sans prétention, les gens à révéler leur créativité, l’effet WAOU !

Comment décrirais-tu ton métier ? 

C’est carrément un métier de rêve. Aujourd’hui, il se passe plein de choses dans l’industrie textile pour changer de cap, pour moins polluer (beaucoup de communication et de greenwashing). Le mieux étant de ne pas surconsommer bien sûr ! Alors, se mettre à faire son propre style maison, avec des tissus locaux (lin, upcycling…) c’est l’idéal, non ?

L’upcycling a une grande place dans ton quotidien, comment cette habitude est venue ?

Mes parents m’ont appris à faire attention aux choses et aux gens. J’ai pris conscience, lors de ma dernière expérience dans le prêt-à-porter que je me rendais malade de stress pour pas grand chose : créer un vêtement mal fabriqué car payé 3 euros, avec une matière « pourrie », fait par des gens exploités à l’autre bout du monde ou pas, pour être porté deux fois et jeté, parce que démodé forcément. Tout cela a un impact carbone irréversible.

D’un autre côté, les matières premières que nous avons à notre disposition sont juste énormes. Dans les friperies, chez nous, chez nos grands parents… Ils ont des trésors de tissus brodés main d’une qualité incroyable, profitons-en !

Quelle technique préfères-tu utiliser ? Pourquoi ?

J’adore la couture main. Ce qui peut paraître rétrograde d’ailleurs. J’aime ce côté zen, méditatif, ce processus long et précis, comme un voyage à pieds nus sur la plage (mon rêve du moment) au lieu de prendre la voiture !

À quoi ressemble ton quotidien en ce moment ?

En ce moment, c’est le confinement, alors je me suis attaquée à la pile de vêtements troués ou grignotés que je répare. Pas très glamour mais utile ! Je cuisine pas mal, je fais du sport quotidiennement et je rêve à une manière de vivre plus simple, essentielle et festive.

Penses-tu que la crise va pousser les personnes à consommer autrement ?

J’espère bien, le tout est de penser, de visualiser et de communiquer autour des produits sains et locaux pour la nourriture, et pour le reste.

À quel savoir-faire souhaiterais-tu t’initier sur Wecandoo ?

J’ai déjà fait céramique, peut-être bijou, ou pochette en cuir ?

As-tu une jolie anecdote à nous partager ? 

Un constat rigolo, après 8 heures de cours en atelier, rares sont les personnes qui veulent partir !

#WecandooChezVous est un mouvement de solidarité lancé pour soutenir les artisans en France pendant cette période de confinement. Tu as donc décidé de nous partager un atelier afin de fabriquer son sac en vrac pour les courses. De quoi avons-nous besoin ?

  • Sac à vrac
  • Tissu (ancien drap ou récupéré d’une chemise ?) : 46cm X 34cm minimum
  • Fil
  • Aiguille
  • Épingles
  • Épingle à nourrice
  • Ciseaux
  • Ruban, cordon, lacet ou sangle

Quelles sont les différentes étapes à suivre pour réussir ce tuto ?

La première étape est de déchirer ou couper le tissus : 46 cm par 34 cm minimum. Si vous n’avez pas de mètre vous pouvez prendre une feuille en prenant deux fois la largeur et une fois la hauteur avec 2 cm de marge. Ensuite, pliez en deux format 14 puis cousez sur l’endroit du tissu à 1 cm du bord sur la hauteur et sur la largeur d’un seul côté. Retournez complètement sur l’envers, mettez vos coutures sur le bord et épinglez les quatre épaisseurs de tissus. Cousez après à un centimètre du bord, uniquement les deux côtés déjà cousus. Rabattez et épinglez le bord non cousu de 2,5 cm et cousez au bord du rabat tout le tour en laissant une ouverture de 2cm. Glissez ensuite un ruban, sangle ou lacet avec une épingle à nourrice dans l’ourlet. Ressortez et nouez-le.

Le principal défi est de coudre droit !

N.B. : Vous trouverez le tuto illustré dans les stories (DIY 2) à la une de @flanelleparis.

Zeen is a next generation WordPress theme. It’s powerful, beautifully designed and comes with everything you need to engage your visitors and increase conversions.

Plus d'articles
Camille Esnée céramiste
Rencontre avec Camille Esnée, designer et céramiste à Rennes
%d blogueurs aiment cette page :